Légionellose

Certains environnements favorisent le développement de la bactérie de la légionellose. Outre les mesures sanitaires préventives scrupuleusement suivies, des actions curatives existent.

Contenu
Contenu

Les légionelles sont des bactéries responsables d’une maladie à déclaration obligatoire (MDO) à prédominance respiratoire : la légionellose.

Cette bactérie, fréquemment présente dans l’eau, est susceptible, en cas de conditions favorables (température à 35-45 °, stagnation, dépôts organiques ou minéraux), de proliférer dans les réseaux d’eau chaude sanitaire, les systèmes de climatisation à tours aéroréfrigérantes ainsi que, dans une moindre mesure, dans les bains à remous et dans les systèmes de nébulisation d’eau.

La réglementation prévoit la prévention des cas secondaires en cas de maladie avérée, d’une part, et la prévention primaire au niveau des installations recevant du public, d’autre part.

Actions préventives :

Des enquêtes et des prescriptions sont effectuées dans tout type de bâtiment public ou privé, individuel ou collectif, dans le cadre d’investigations sanitaires.

Des préconisations de désinfection préventive codifiées dans des circulaires ministérielles ont été adaptées à différents bâtiments communaux. L’information et le conseil technique sont assurés par la cellule "contrôle des eaux".

La Direction de l'Ecologie Urbaine procède à des prélèvements systématiques (plate-forme analytique) dans les établissements collectifs municipaux dont la ville de Lyon est responsable, pour recherche de légionelles dans les circuits d’eau chaude, notamment les douches des piscines municipales, des établissements de bains, des crèches et des écoles.

Actions curatives :

En cas de dépassement avéré des normes en vigueur quant à la concentration des légionelles pathogènes, la Direction de l'Ecologie Urbaine fait procéder à la fermeture temporaire de l’établissement.

Des cellules de crises sont organisées systématiquement après chaque analyse positive avec l’ensemble des acteurs permettant la correction du dysfonctionnement. Des mesures de lutte et de prévention à court et à long terme sont préconisées à l'exploitant.

Titre

Contenu

Les tours aéroréfrigérantes se présentent comme un milieu idéal pour favoriser la prolifération, le développement et la transmission de la Légionella, bactérie aérobie responsable de très graves maladies pulmonaires.

La vaporisation de l’eau par la tour peut véhiculer les bactéries dans l’atmosphère et entraîner pour les personnes de très graves infections, notamment une pneumopathie appelée " maladie des légionnaires " ou légionellose.

Une tour aéroréfrigérante peut ainsi être à l’origine de contamination à l’intérieur de l’établissement qui en est équipé ou à l’intérieur d’autres établissements à proximité (par pollution des prises d’air ou des ventilations) ou même de lieux de rassemblement de personnes à l’extérieur (arrêt de bus, quai, installations de sports et de loisirs,etc.).

L’utilisateur de la tour est pleinement responsable de ce risque. Les mesures de lutte à court et à long terme sont détaillées dans l’arrêté préfectoral.

A la suite de cas de légionellose, la Direction de l'Ecologie Urbaine procède :

  • à des enquêtes épidémiologiques et des investigations pour localiser précisément les réservoirs potentiels de légionelles et
  • à des prélèvements pour analyses par un laboratoire spécialisé.

Les techniciens examinent les livrets d’entretien, évaluent la qualité de l’entretien et recensent les établissements à risque.

Mesures de lutte :

Maintenance et entretien adaptés sont indispensables. Un traitement préventif avec équipement spécifique est nécessaire. Un traitement curatif spécialisé est indispensable en plus pour les tours en service sans traitement préventif.

Les mesures de lutte à court terme

Elles sont répertoriées dans l’arrêté préfectoral du 10 mai 2000 qui complète celui du 6 février 1978 :

  • nettoyage complet des surfaces et des composants pour enlever tous dépôts ou boues
  • désinfection par "choc chloré" avec 30 à 50 microgrammes/litre de chlore libre pendant 2 à 3 heures de circulation dans l’équipement, suivie d’une vidange et d’un remplissage.

Les mesures de prévention à long terme

Une maintenance régulière de préférence par une entreprise spécialisée est indispensable pour :

  • contrôler l’intégrité des dispositifs d’arrêts des gouttelettes
  • vérifier l’évacuation correcte des eaux de rejet à l’égout
  • nettoyer périodiquement les circuits
  • protéger le personnel par le port d’un masque
  • tenir à jour le carnet d’exploitation
  • prévoir une mesure de chloration permanente

Des mesures complémentaires sont à prendre pour modifier les installations si le débouché de la tour n’est pas suffisamment éloigné des prises d’air et ventilations des bâtiments (le règlement sanitaire départemental préconise au moins 8 mètres, ce qui peut s’avérer insuffisant) ou de lieux publics.

Réglementation :
Arrêtés ministériels du 14 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de la déclaration au titre de la rubrique n° 2921 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement
Arrêté du 14 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique n° 2921 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement .
Circulaire du 23 avril 1999 relative aux tours aéroréfrigérantes et à la prévention de la légionellose.
Circulaire du 16 décembre 2003 relative aux installations classées et à la vigilance vis-à-vis du risque de légionellose
Circulaire interministérielle DGS/DPPR no 2004-413 du 6 août 2004 relative à la prévention du risque sanitaire lié aux légionelles dû aux tours aéroréfrigérantes humides
Circulaire du 23 mars 2007 installations classées rubrique 2921 : cas des aéroréfrigérants secs avec prérefroidissement de l'air par dispersion d'eau