La Femme et le pantin

  • Cinéma

Années 1920. Alors que son train en route vers Séville est bloqué par la neige, Don Mateo Diaz (Raymond Destac), un riche séducteur, trompe son ennui en se promenant de wagon en wagon. Arrivé en troisième classe, il s’interpose dans une bagarre qui oppose deux femmes, parmi lesquelles la fougueuse Conchita Perez (Conchita Montenegro).

Plusieurs cinéastes ont été inspirés par le roman de Pierre Louÿs La Femme et le Pantin : Reginald Barker (1920), Jacques de Baroncelli (1929), Josef von Sternberg (1935), Julien Duvivier (1958), Luis Buñuel (Cet obscur objet du désir, 1977). Le récit originel est inspiré d’un tableau de Goya, El Pelele, représentant quatre Espagnoles en tenue traditionnelle qui font sauter dans un drap un pantin de la taille d’un homme.

Avec ce film, Jacques de Baroncelli signe une adaptation troublante et sensuelle, qui doit beaucoup à son actrice principale, Conchita Montenegro, que le cinéaste a découverte dans un spectacle de flamenco à Montmartre. Celle-ci interprète une jeune femme ingénue et perverse, qui prendra sa revanche sociale face à un homme persuadé de pouvoir tout posséder grâce à sa fortune. En se dérobant à lui, elle en fait l’esclave de son désir et acquiert ainsi une forme de pouvoir. 
 

La Femme et le Pantin, de Jacques de Baroncelli
France, 1928, 1h55, noir et blanc, format 1.33 / avec Conchita Montenegro, Raymond Destac, Andrée Canti, Henri Lévêque

Paul Goussot, accompagnement improvisé à l’orgue

À lire aussi