Les essentiels
Pour mémoire :
Audrey Hénocque, Première Ajointe au Maire de Lyon, déléguée aux Finances, à la Commande publique et aux Grands événements :
Les coûts de l’énergie devraient diminuer en 2024 par rapport à 2023, aidés en cela par la politique de sobriété de la ville de Lyon qui a permis de diminuer la consommation annuelle de 10 %. Le coût de l’électricité reste cependant bien supérieur à ce qu’il était en 2022 (environ 15 millions d’euros de plus
qu’en 2022, après avoir augmenté de 30 millions d’euros en 2023). Par contre, la collectivité subit de plein fouet la crise de l’inflation que ce soit sur ses achats directs, sur l’augmentation des frais financiers et d’assurance notamment.
Face à ce contexte d’augmentation des dépenses contraintes, les dotations de l’État stagnent ainsi que certaines recettes traditionnelles ; les droits de mutation baissent du fait des tensions du marché immobilier.
Heureusement, grâce à une gestion prudente et à une augmentation de ses recettes en 2023 (revalorisation du taux de taxe foncière), la ville peut mettre en oeuvre un budget à la hauteur des enjeux 2024 et au-delà, en augmentant la rémunération des agents, en renforçant son soutien aux associations qui contribuent aux services publics et en poursuivant des projets essentiels comme la création et l’entretien des espaces végétalisés.
Grégory Doucet, Maire de Lyon
Le budget 2024 poursuit l’accélération des investissements nécessaires à la construction et la rénovation des équipements publics plébiscités par les Lyonnaises et les Lyonnais. Après avoir consacré 124 millions d’euros à l’investissement en 2023, la ville consacrera un budget encore plus important notamment pour la construction et la réhabilitation de plusieurs écoles (Kennedy, Pompidou – Mourguet, Diderot, Dollet ou Audrey Hepburn), des crèches municipales, des ateliers de la danse, et de nombreux travaux dans nos équipements et aménagements dans l’espace public avec la
Métropole.
Ce budget finance également les augmentations des dépenses de fonctionnement nécessaires à la transition écologique et aux besoins de services publics de toutes les Lyonnaises et tous les Lyonnais. Ainsi les subventions aux associations oeuvrant dans la petite enfance, l’éducation populaire, le périscolaire et la culture sont revalorisées car elles font elles-mêmes face à l’inflation et à l’augmentation des coûts de leur personnel.
En cette période où les familles sont en difficulté, il nous semble essentiel de renforcer les budgets de la restauration scolaire et de l’accompagnement des enfants handicapés dans les activités périscolaires, de développer l’accueil de loisirs Hé Hop aux enfants de trois à six ans sur l’ensemble des vacances scolaires ou encore d’accroître les moyens de la politique de la ville.
Enfin le budget poursuit les grands projets du mandat avec le développement de la végétalisation dans la ville, l’adaptation au dérèglement climatique, une politique culturelle dynamique et des événements toujours rassembleurs, tels que le village des métiers pour accompagner la compétition internationale des Worldskills en septembre 2024.
Audrey Hénocque :
En effet, la ville est une collectivité de proximité dont la majorité des dépenses consiste dans la rémunération et les moyens de travail des agents qui font les services publics du quotidien. Le
budget des ressources humaines 2024 augmente de 5 % pour renforcer le pouvoir de vivre des agents et demeurer une collectivité attractive dans une période où tous les employeurs subissent des vacances d’emploi importantes.
Cette augmentation budgétaire inédite depuis de très nombreuses années à la Ville de Lyon permet à la fois de financer des mesures salariales décidées au niveau national – très attendues bien que non compensées par l’État – mais aussi des mesures volontaristes fortes : augmentation du régime indemnitaire,de la valeur des tickets restaurant ou encore sortie de la précarité des emplois d’animateurs dans les écoles.
La Ville de Lyon est un employeur moderne qui innove pour répondre aux attentes d’aujourd’hui, en expérimentant par exemple un congé parental de
dix semaines pour le deuxième parent et des autorisations spéciales d’absence pour les agentes ayant des règles douloureuses.
Grégory Doucet :
Notre prospective budgétaire demeure très solide, car nous réalisons un pilotage rigoureux et pragmatique comme l’a d’ailleurs souligné DBRS Morning Star en septembre 2023 en nous accordant,
à nouveau, la note maximale.
Ainsi, nous concilions un effort sans précédent en dépenses d’investissement, en revalorisation du pouvoir d’achat de nos agents et en soutien au tissu associatif local, tout en préservant la santé financière de la Ville. Nous projetons à 2026 un taux d’épargne brute
de l’ordre de 70 millions d’euros et une capacité de désendettement proche de 7 ans, ce qui est une situation très soutenable.
Pour mémoire :
3.71 Mo
1.82 Mo
En septembre 2023, l’agence DBRS Morningstar a confirmé la note AA(high) à la Ville, ce qui est la note maximale que la Ville peut obtenir (une collectivité locale ne pouvant être mieux notée que l’Etat).
DRBS Morningstar précise dans ses conclusions que la Ville de Lyon possède « (1) de solides performances financières et un niveau d'endettement très modéré ; (2) une gouvernance et une gestion budgétaire de qualité, offrant un degré élevé de transparence financière et marquée par le renforcement continu des outils de pilotage budgétaire ; (3) une structure de la dette saine, diversifiée et performante ainsi qu'une situation de liquidité confortable ; et (4) une économie diversifiée et dynamique qui constitue le second pôle économique de France ».
Par ailleurs, l’agence souligne que « La stratégie financière claire de la collectivité et ses marges de manoeuvre budgétaires devraient lui permettre de mettre en oeuvre son Plan Pluriannuel des Investissements (PPI) de 1,25 milliard d'euros tout en maintenant une profil budgétaire favorable et un niveau d'endettement modéré, et ce malgré les pressions inflationnistes persistantes et la baisse anticipée des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) liée au ralentissement du marché de l'immobilier ».