Solidarité
- Publié le 24 février 2022

Femmes de justice : briser le plafond de verre

Du 8 au 22 mars à Lyon, la Journée internationale des droits des femmes a pour thème central l’accès au pouvoir des femmes dans la société. Exemple d’action concrète avec l’association Femmes de justice, qui milite pour l’égalité professionnelle au sein du ministère de la Justice.

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« Les femmes représentent 69% du corps de la magistrature ; pourtant, elles ne sont que 29% aux postes de direction : en montant dans la hiérarchie, la proportion diminue, alors même que la justice est très féminisée. » Karine Malara, procureure adjointe au tribunal de Lyon et Priscilla Ovaghe, juge au Conseil des Prud’hommes de Lyon, sont les représentantes régionales de l’association Femmes de justice, créée en 2014 sur la base de ce constat.
Son objectif ? Promouvoir l’égalité et la parité au sein du ministère de la Justice et de la magistrature en général. Magistrates/magistrats, directrices/directeurs : hommes et femmes peuvent adhérer et s’engager dans cette politique de parité qui vise à accompagner les progressions professionnelles. Les membres de l’association peuvent travailler dans l’administration pénitentiaire, la protection judiciaire, etc.

C’est possible !

« Souvent par autocensure, les femmes ne se sentent pas au niveau pour « devenir des chefs », pour diriger une juridiction… notre rôle est de leur montrer que oui, c’est possible, et qu’elles sont aussi légitimes que les hommes dans ce parcours ! » Il s’agit aussi d’entrainer d’autres modes de fonctionnement, comme éviter la tenue de réunions à 19h par exemple. « Il faut revenir à des équilibres de vie. Les femmes incarnent ce changement, mais plus globalement aujourd’hui les jeunes, y compris hommes : j’ai mon travail… mais j’ai aussi ma vie privée ! »

Un lieu d’écoute et d’actions concrètes

Sur le terrain, l'association est là pour proposer des pistes concrètes : concevoir une gestion des ressources humaines plus inclusive, donner de la visibilité à tous les talents, organiser des rencontres avec des acteurs clefs du monde judiciaire, etc. « Nous faisons de la formation, du mentorat, du coaching envers les plus jeunes au travers de nombreux ateliers. On veut être un levier pour montrer qu’il est possible – et nécessaire- de faire autrement. »
Femmes de justice travaille aussi au niveau national. À Paris, le siège de l'association est un interlocuteur reconnu au sein du ministère de la Justice, apportant son regard sur les sujets d'actualité comme sur le fond.

Booster l’évolution

Femmes de Justice est encore parfois confrontée à des propos attentistes : la parité viendra « automatiquement » avec le nombre, il faut laisser « du temps au temps ». Mais l'association est vigilante. Ses actions nombreuses auprès des adhérentes, des cabinets ministériels, des directeurs d'administration centrale et des autres ministères ont pour mission de « booster » l’évolution.

Nouvelle culture professionnelle

Au-delà de l’efficacité ou de la rentabilité, l’égalité et la parité sont des questions de justice sociale et d'équité. « Une cause juste, tout simplement : en tant que citoyennes égales des hommes, les femmes doivent bénéficier d'une égale reconnaissance de leurs compétences, d'un égal accès aux opportunités, et d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. » Il s'agit de construire une nouvelle culture professionnelle inclusive, moderne et bienveillante, bâtie sur une égalité réelle au bénéfice de toutes et de tous.

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Cette année, le 8 mars se décline au travers d'événements autour d'un thème central : le pouvoir des femmes dans la société. En savoir plus