Immergés dans l'art

Une demi-journée au musée d’Art contemporain pour plonger dans l’univers de Bernar Venet… Retour d’une expérience vécue par une classe de CM1 de l’école Audrey Hepburn (9e ).

Quartier Cité Internationale

Qu’on soit adulte ou enfant, le meilleur moyen d’appréhender l’œuvre d’un artiste est de s’y immerger. En l’occurrence, ce sont des écoliers qui ont pu toucher du doigt la créativité de Bernar Venet. Le musée d’Art contemporain lui consacre une rétrospective rassemblant quelque 170 œuvres.

“Toucher du doigt” est bien le terme car «la médiatrice a permis aux enfants d’appréhender la manière dont travaillait l’artiste en leur faisant mettre la main à la pâte», décrit une maman. Ils ont d’abord dessiné des «gribouillis», tels que les appelle Bernar Venet, pour éprouver l’épaisseur du trait et la forme. Ensuite, avec des pailles, des fils de fer et des scoubidous ils ont dû créer une sculpture en hauteur et qui tienne. Tous y sont parvenus. Et tous ont pu ainsi faire la relation avec les productions de l’artiste. Après une heure d’atelier, une heure de visite.

Bienfaits

Au fil des salles traversées, la médiatrice a expliqué les œuvres et raconté le parcours de Bernar Venet. Les enfants ont ainsi découvert son intérêt pour la matière qu’il a découverte dans des carrières. Un inattendu tas de charbon au sol en témoigne. «(…) Pour moi c’était montrer une sculpture qui (…) n’avait pas de forme spécifique, dont le produit, c'est-à-dire le charbon (…) était l’œuvre d’art. Ce charbon (…) retournerait plus tard au marchand de charbon.

Et pourtant, il s’agit bien d’une sculpture de moi. Tout simplement parce que la notion de fétichisme de l’œuvre faite par l’artiste, est complètement obsolète avec moi», déclarait-il à RFI en 2011. Les artistes en herbe ont terminé leur exploration dans une salle noire à la moquette très épaisse, vraiment confortable, conçue pour se sentir bien. C’est aussi une œuvre et ses bienfaits ont été immédiats. Alors, envie de plonger ?