Culture
- Publié le 25 novembre 2020

L’ONL enregistre la bande originale du Premier volet de la trilogie Kaamelott

Crédit photo : Fred Mortagne

Pour enregistrer la bande originale du film Kaamelott – Premier volet, Alexandre Astier a fait appel à l’Orchestre national de Lyon dirigé par le chef d’orchestre allemand Frank Strobel.

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En septembre dernier, l’auteur, réalisateur, scénariste et comédien, Alexandre Astier est venu à Lyon enregistrer la bande-originale du Premier volet de sa trilogie Kaamelott. En 2005, sa série télévisée inspirée des mythiques Chevaliers de la Table-ronde fut un immense succès. Si le disque sort le 27 novembre chez sous le label Deutsche Grammophon, les fans devront encore patienter pour découvrir la trilogie en salles.

Musicalité
En 2018, Alexandre Astier avait déjà fait appel à l’Orchestre national de Lyon pour enregistrer le générique de la série. Cette fois-ci, il lui confie l’enregistrement de la bande originale du Premier Volet et convie un ensemble vocal lyonnais, le choeur Spirito, pour les parties chantées. S’il tient farouchement à en signer les dialogues, la réalisation, le montage et les partitions, c’est qu'Alexandre Astier veut conserver la main sur la musicalité, sur le rythme. Sa double formation classique et jazz, lui permet de composer, jouer et enregistrer ses propres bandes son. Dans ce "Premier Volet", il joue d’ailleurs différents instruments : piano, guembri, ghungroo, cajón, dholak et hulusi. Selon lui, la musique est le moteur même de l'action, elle « a toujours raison, c'est elle qui sait ce qu'il va se passer. Les personnages vivent l'action mais la musique a tout le temps un cran d'avance ». Chez Astier, c'est la musique qui impose son rythme aux images, et non l'inverse. Ainsi, il n'hésite pas à revoir le montage de son film après l'enregistrement.

« Hollywood sound »
L’Orchestre national de Lyon, devenu au fil des saisons un spécialiste des ciné-concerts - des chefs d’œuvre du muet à Titanic -, sait interpréter les musiques de films avec une intensité particulière. Pour le chef d’orchestre allemand Frank Strobel : « La musique d’Alexandre Astier est enracinée dans la grande tradition symphonique de musique pour le cinéma. Ce qu’on appelle aujourd’hui le “Hollywood sound” a été créé en majorité par des compositeurs européens qui ont fui leur continent pour l’Amérique dans les années 1930. Max Steiner, Erich Wolfgang Korngold, Franz Waxman, entre autres, avaient en eux la tradition musicale de la fin du XIXe des salles de concert et d’opéra européennes. Le son qu’ils ont créé alors est toujours d’actualité aujourd’hui à Hollywood dans les partitions des blockbusters. Alexandre Astier, en choisissant une formation de 85 musiciens, s’inscrit dans cette tradition post-romantique, mais conserve une “French touch”.

Registres medium et grave
Douze chanteurs du chœur lyonnais Spirito, dirigé par Nicole Corti, ont enregistré les voix a cappella à la Chapelle de la Trinité. A l'Orchestre national de Lyon, la partition mobilise un effectif imposant et des pupitres bien fournis (5 cors, 2 harpes, bois par 3, cuivres par 4, contrebasses à 5 cordes) faisant la part belle aux registres medium et grave de l’orchestre, particulièrement sollicités dans les scènes les plus sombres.

► Pour marquer l’événement, France Musique, partenaire de la sortie du disque, invite Alexandre Astier dans Musique Matin à 8h30 vendredi 27 novembre, et lui consacre plusieurs émissions à découvrir ici