Oï et Sakko sont au bord de la route. Passent des Mercedes. Peut-être une d’entre elles pourrait s’arrêter, peut-être pourraient-ils démarrer et partir loin, créer une vie. L’une d’elles est arrêtée sur le bas-côté. Un homme est assis dedans, peut-être mort. « Suicide » ? Peut-être peuvent-ils prendre le contrôle de cette Mercedes, de leurs vies.

J'existe. Je suis. La notion de consistance de la matière ne me suffit pas pour définir mon être. Comment je me définis dans le vivant si je ne me compare pas aux autres ; si je ne définis pas un cadre, dans lequel je peux faire des actions qui me donnent une forme, une valeur. Peut-être n’y a-t-il pas de Mercedes, pas de route, pas d’homme mort dans l’auto, pas de Sakko, pas de Oï. Peut-être juste deux êtres, simplement ici. Là, on s’en tient là, démarrer. 

Texte : Thomas Brasch

mise en scène : Juli Allard-Schaefer

jeu : Milena Mogica et Benjamin Mayet

création musicale : Pierrick Dechaux

conception régie lumière : Guillaume Clavel

production : Les Messieurs Utopiques