Qui dompte qui, dans The Great Tamer ? Événement du Festival d'Avignon en 2017, le dernier opus du Grec Dimitris Papaioannou met son esthétique du fragment au service d’une descente aux enfers, entre rêve et cauchemar. La scène y penche, de manière irrégulière, et les dix performers viennent y excaver d'étranges secrets. Des figures de cirque croisent la déesse de la fertilité ou un cosmonaute ; les tableaux sont tour à tour légers et tragiques, oniriques et déstabilisants.

Dimitris Papaioannou s’est fait connaître comme peintre et dessinateur avant de s’attaquer au spectacle vivant. Du théâtre underground qu’il a fondé en Grèce aux cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques d’Athènes, son exigence laisse libre cours à l’imagination du spectateur. Tout en rendant hommage à Botticelli ou Rembrandt, The Great Tamer est une expérience sensorielle d'une grande force qui touche à notre rapport aux mythes.