La Chauve-Souris

Nikolaj Szeps-Znaider confie volontiers son affection pour La Chauve-Souris, dont il souligne la grande finesse derrière son apparente légèreté. Ce n’est pas un hasard si les meilleurs spécialistes de ce répertoire sont également, dans de nombreux cas (et dans celui du directeur musical de l’Orchestre national de Lyon), d’excellents mozartiens ! Pour le livret, Strauss a puisé à la meilleure source : Le Réveillon, une comédie en vaudeville d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, les artisans des grands succès d’Offenbach et les futurs librettistes, en 1875, de Carmen. L’action est transportée de Paris à Vienne, mais la trame générale reste la même, à quelques détails près – le gardien de prison se soûle désormais à la slivovitz, et non plus au cognac ! L’étincelante ouverture préfigure le ton et le raffinement de l’ouvrage où, dans une écriture et une progression dramatique parfaitement maîtrisées, on s’étourdit de valses, de csárdás et de polkas. Lumières, costumes et scénographie donneront tout leur faste à ces exécutions, dotées d’un plateau de haute volée. On y remarque notamment Siobhan Stagg, pour sa prise de rôle en Rosalinde, Michael Schade, qui a incarné Eisenstein avec brio à Toronto et à l’Opéra de Vienne, et Jean-Paul Fouchécourt, qu’on attend avec impatience dans l’inénarrable avocat Blind.
Infos pratiques
Du 29/12/2021 au 01/01/2022
20h sauf Sam. 1 jan 2022 à 16h
De 8 à 69 €