« Tout est suspendu…
Les objets, les rêves, les idées et nous-mêmes, les hommes.
Le lien qui les attache n’a qu’une stabilité chimérique.
Comme si notre destin tournait en boucle… des objets suspendus qui attendent d’autres suspendus dans une répétition éternelle.
Nous vivons cette attente, l’attente de la vie ou celle de la délivrance.
L’embarras est la persistance de l’attente qui semble infinie, tout ce qui advient n’est qu’une nouvelle illusion.
Je dessine le temps à travers la pluie. La pluie qui est le plus archaïque symbole de l’attente dans les anciens mythes.
Je m’arrête alors que la pluie touche la terre, à l’instant du commencement de la vie ou de son étouffement, au moment de ses manifestations au bord des cercles en mouvement perpétuel.
En haut, le brouillard se tient debout, aussi lointain que présent, il envoie à la terre des gouttes de pluie et regarde en silence leur destin.
Je dessine la goutte de pluie suspendue et l’écho de sa chute et je ne sais plus qui des deux est réel ou illusion. »

Walaa Dakak

Walaa Dakak nait à Jaramana, (Damas) en 1978.
En 2003, Il obtient un diplôme de la faculté des Beaux-Arts de l’Université de Damas, spécialité gravure. Il s’installe en France l’année suivante et participe à un Workshop avec les artistes internationaux : «découvrir l’art et la créativité contemporains» à Paris en 2005.

En 2006 Il obtient une Licence en «Art Contemporain et Nouveaux Médias» à l’Université Paris 8 et réalise sa première exposition personnelle en France, Galerie Arteconte à Paris. Il obtient ensuite un Master 2 Recherche en «Art Contemporain et Nouveaux Médias» à l’Université Paris 8 en 2010.
Installé à Montreuil depuis 2013, il expose cette année à Malakoff, à Paris et à Lyon.

Depuis 2005 son travail s’articule autour de quatre grandes questions : la répétition, la peur, le suspens, le temps.