Personnalité particulièrement active de la photographie humaniste, Henriette Ponchon de Saint André obtient le Prix Ilford en 1977. Après avoir travaillé pendant vingt-cinq ans en tant que peintre décorateur sur jouets de bois, elle revient à sa passion première et devient Conseiller Technique au Ministère de la Jeunesse et des Sports, où elle fait pratiquer la photographie comme moyen d’éducation et de culture populaire.

En parallèle, elle développe une activité artistique personnelle en entamant une série de voyages – Roumanie, Portugal, Turquie… – qui la mèneront jusque sur les rives du Gange ou dans l'ombre des pyramides aztèques.

En 1992 Henriette Ponchon de Saint André intègre les collections du Département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque Nationale de France. En octobre 2018 elle est lauréate du Prix Soroptimist « Coline Rafer ».

Aujourd’hui, à 89 ans, la photographe continue de voyager – elle revient tout juste du Burkina Faso.

Une vie de rencontres

Le travail d'Henriette Ponchon de Saint André a toujours été aimanté par les rencontres qui définissent, en somme, sa conception de la photographie : rencontre de la différence et de l'altérité, rencontre de la bienveillance et de l'hospitalité, rencontre des hommes et des femmes dans leur singularité... mais aussi, parfois, rencontre de paysages, de silhouettes et d'ombres, de formes et de sourires qui toujours racontent la beauté de voir, et la joie de sentir.

Sentir, justement, une humanité partagée avec un inconnu croisé au hasard de la route du monde : c'est de ces moments fulgurants qu'il reste une trace dans l'image. C'est peut-être cette pensée qui a animé les photographes dont le travail a influencé Henriette Ponchon de Saint André : Paul Strand, Ansel Adams, Lewis Hine, Dorothéa Lange, et plus récemment Sabine Weiss... autant de photographes humanistes qui placent le sentiment, l'âme et l'expérience humaine au centre de leur attention.