« White Shadow » fait partie d’une recherche sur les questions migratoires menée par l’artiste Anan Atoyama depuis 2021. Cette recherche est née de la rencontre avec Lonaïs, un français engagé auprès des migrants en Grèce depuis 2020 et qui a vécu pendant plusieurs mois dans le camp Moria (Lesbos). Ce camp, prévu à l’origine pour 3 000 personnes, a compté plus de 20 000 hommes, femmes et enfants, privés de nourriture, de soins et des droits les plus élémentaires, dans des campements de fortune à l'insalubrité génératrice de violences physiques, affectives et existentielles.

Mais Lonaïs a aussi été témoin de résilience et de dignités remarquables. « White Shadow » est structurée de manière à relier un groupe de trois artistes (deux danseuses et un musicien) à l'universalité, en se concentrant sur les points communs fondamentaux de l’humanité, plutôt que sur une approche documentaire de la situation des réfugiés. Le trio transforme des centaines de vêtements blancs en jardin japonais karensui, qui exprime l’écoulement de l’eau dans un endroit sans eau. Un espace où les frontières s’interpénètrent entre l’être et le non-être, le sujet et l’objet, le corps et l’espace, l’ici et l’ailleurs, le présent et le passé, vous et moi.

Dès 10 ans.

Cet événement est présenté dans le cadre de Tout l’monde dehors 2024