Qu’y a-t-il de commun entre la vie de Peer Gynt, l’anti-héros de jeunesse d’Henrik Ibsen, et celle d’un chorégraphe ? Un besoin irrésistible de parcourir le monde, pour commencer. À l’aube de ses cinquante ans, le chorégraphe Johan Inger, ancien du Nederlands Dans Theater, s’amuse brillamment avec cette adaptation du chemin parcouru – de ses racines classiques à la danse terrienne et puissante de Mats Ek.

De monde fantastique en terre étrangère, le conte existentialiste d’Ibsen mène Peer Gynt auprès d’une série de femmes, de la princesse des Trolls à Solveig, qui attendra jusqu’au bout son retour. La danse très imagée et virtuose fait avancer le récit entre tendresse et extravagance. Sur la musique d’Edvard Grieg, écrite pour la première mise en scène de la pièce en 1876, Johan Inger crée un ballet expressif et théâtral, porté avec fougue par les trente danseurs du Ballet de Bâle.