"Faire un résumé de ce qu'on aime et de ce qu'on veut changer à Lyon !", c'est comme ça que Théophile, membre du conseil d'arrondissement des enfants du 5e et ses camarades ont vécu l'atelier et le temps d’échange collectif qui leur a été proposé. Ces formats participatifs ont permis aux enfants de partager l’expérience qu’ils ont de leur ville à différents moments : 
- Le temps du chemin pour l’école
- Les temps après l’école
- Les temps libres : mercredi, week-end et vacances

Ces moments forts dans l'appropriation de l'environnement et le développement de l'autonomie, ont été la base d'échanges révélateurs. 

Sur le chemin de l’école, c’est la question des modes de transport qui a été interrogée. 
À pied, en trottinette ou en transports en commun, les enfants sont majoritairement autonomes ou en demande d’autonomie pour se rendre à l’école, comme le rapporte Eléonore, en classe de CM1 : « Moi j’aime bien venir à pied, il faudrait un système pour venir avec les copains ». Des souhaits sont revenus souvent :
- Mise en place de pédibus
- Mise en place de vélo-bus
- Améliorer l’accessibilité au métro 

Après l’école, ce sont les différents temps d’activités des enfants qui ont occupé les échanges.
Les enfants apprécient à l’unanimité d'aller au parc, un moment qui ressemble à « une grande récrée », comme l’a souligné Emma, membre du conseil d’arrondissement des enfants du 4e. La proximité des parcs avec les établissements scolaires et les habitations est parfois inégale, comme le dit Mathis : « Il y a des immeubles avec des parcs et d’autres non et ça ce n’est pas juste ».
L'accueil périscolaire, la bibliothèque, la piscine et les lieux de sport et de loisir sont eux aussi des espaces qu’ils aiment fréquenter. Mais là aussi, les différences, comme la qualité des équipements, ne permettent pas une équité entre tous les enfants dans leur appréciation de la ville. Natacha, élève de CM1 dans le 3e, raconte que « le matériel est parfois abîmé ».
 

Les temps libres comme le mercredi, le week-end et les vacances, ont permis aux enfants d’évoquer les lieux de pratique culturelle, de sport et de loisir qu’ils aiment fréquenter : les gymnases, les musées, les piscines, les patinoires, les bibliothèques, les parcs…
Ces lieux, majoritairement clos, sont une invitation à poursuivre la réflexion autour de l'appropriation par les enfants des espaces urbains, comme le développement de « rues des enfants ». Parce qu’à la question : « Pourquoi ne jouez-vous pas dans la rue ? ». Les enfants répondent encore que « la rue, c’est pour les voitures, si on joue, on risque de se faire renverser ». 

Cet après-midi de célébration de la convention internationale des droits de l’enfant a été un moment essentiel, qui a permis de replacer l’enfant au cœur de la ville et de ses usages, afin de continuer à faire de Lyon une ville amie des enfants, à leur hauteur. Une ville qui les considère, qui les aide à s’épanouir et les éveille à leur citoyenneté et à leurs droits.